Retour à la ville basse d'Antananarivo


Descendant la ruelle en pente d’Ambatovinaky, nous sommes revenus aux quatre chemins d’Ambatonakanga. Nous allons continuer à descendre en partant du carrefour vers le sud, où nous trouverons successivement le quartier d’Amparibe,  puis d’Ambatonakanga ambany avec en contrebas la vallée et le quartier d’Ambohidahy, puis nous sortons par Mahamasina en passant par le Collège Sainte Famille.


Amparibe :

(La où il y a beaucoup de riz) Le quartier doit son nom au silo royal de riz qui existait auparavant à cet endroit. Vers le milieu du XIXème, le quartier d’Amparibe rassemblait un groupement de « mpanefy » (faiseurs de fer). On pouvait y trouve des orfèvres, des armuriers et des forgerons. En descendant la rue pavée, sur la gauche se trouve le temple protestant d’Amparibe. A l’origine, en septembre 1861, le bâtiment fut construit en bambou. Le temple de brique fut édifié de 1863 à 1870, par les paroissiens, et trouve sa forme actuelle, toiture en tuile et revêtement de sol en bois, au début du XXème siècle.


Collège Saint Michel :

Fondé par les missionnaires jésuites et transféré là en 1900 après avoir été à Ambohipo, c’est un établissement qui a formé une grande partie de l’intelligentsia et des hommes d’Etat Malagasy.


Stade municipal de Mahamasina (qui rend sacré) :

C’est Andrianampoinimerina qui commençait à organiser ce terrain marécageux en établissant des rizières sur les abords. Début XIXème siècle : le roi RADAMA Ier voulait aplanir le mont Ambohijanahary et remblayait avec la terre  y provenant une grande étendu au nord de celui-ci. Le jeune roi a réalisé le premier champ de manœuvres royales. Asséché en 1833 par RANAVALONA Ière, le grand champ de manœuvre militaire prendra plus tard le nom de Mahamasina lors du couronnement de RADAMA II (1861 – 1863). Hippodrome sous colonisation, c’est à cet endroit que TSIRANANA déclara l’indépendance en 1960.


Le quartier d’Ambohijanahary :

(vient du nom RAZANAHARY, célèbre vazimba). Si nous choisissons de faire le tour du stade, nous mentionnerons la colline d’Ambohijanahary. Le roi RADAMA I avait souhaité réduire la colline d’Ambohijanahary à néant, pour permettre le développement de la ville au pied du Rova, épreuve de force afin de témoigner de la grandeur inégalée d’Antananarivo. En arrivant sur la dure roche granitique, le peuple s’épuisa et abandonna les travaux. Pour aller à pied sur les hauteurs d’Ambohijanahary, on peut prendre le petit chemin à droite de la boulangerie « Gerb’or ».


Autour du stade :

Nous pouvons commencer par parler du quartier de Befelatanana, par lequel on accède à la colline d’Ambohijanahary.
 - L’école de médecine et hôpital de Befelatanana : cette école est le vivier des grands noms du patriotisme malagasy : Ravoahangy, Raseta, Ratsimamanga… La première école de médecine et le premier hôpital d’Antananarivo ont été fondés au sud-est du Rova en 1897 à Ankadinandriana. Par la suite, l’école et hôpital furent transférés à Mahamasina en 1928. Dan leur domaine, se trouve un buste immortalisant le docteur FONTOYRONT, premier directeur, qui, exerça pendant vingt-cinq ans dans ces lieux.
 - En continuant le tour, nous verrons au carrefour, au sud-est, l’ancienne école le Myre de Viliers, devenue Ecole Normale ; au nord est, l’église Saint Joseph. Dernière la façade de brique d’inspiration florentine de l’église, se cache un corps central tout de bois construit. L’église Saint Joseph, un des plus anciens édifices religieux de la capitale, fut construite entre 1864 et 1869.


Lac Anosy :

Au début, simple marais alimenté par les eaux de pluie et de l’Ikopa qui serpentait en liberté parmi les zozoro (joncs), il va, peu à peu, être entouré de digues. Une réalisation de la reine RANAVOLANA I, c’est la réorganisation des marais pour créer à partir de ce reliquat de marécage un lac artificiel : Anosy. En 1830, James CAMERON modèle la forme du lac en le cernant d’une digue et aménage l’îlot pour y créer un atelier de forgerons. Le choix de l’endroit se justifiait pour écarter le risque d’incendie que ce corps de métier pouvait faire à la ville où le bois et le chaume abondaient.

Plus tard, la presqu’île servit d’entrepôt de poudre explosive, dangereuse pour la ville construite en bois. En 1854, la Reine RANAVALONA I fit cerner le lac d’un « tamboho », et fit bâtir, par LABORDE, des résidences royales sur la presqu’île. Actuellement refuge pour les « Vorompotsy » (héros pique-bœufs), ce lac récupère les eaux usées des quartiers environnants. Remarquons autour du lac les arbres de Jacaranda.

Le monument aux morts date de 1927, et commémore la mort au front des soldats malgaches pour la France pendant la Première Guerre Mondiale. La statue de l’ange brandissant une couronne de laurier, ajoutée en 1933, fut réalisée par le sculpteur BARBERIS. Cette statue est connue sous le nom de l’Ange Noir mais elle est actuellement repeinte en couleur argentée.


Le Quartier des Ministères :

Relativement récent, de quartier résulte d’une série de remblayages qui remontent à la République, dans les années 60. Nous pouvons énumérer un par un au passage les différents ministères.
N’oublions pas la bibliothèque nationale, la station de la Radio Télévision de Madagascar, Le Tribunal, l’ex-hotel Hilton (devenu Carlton)… Pour ce dernier, on peut parler de ses cinq étoiles, 170 chambres, de sa date de construction en 1970, des structures de loisir, etc. Des petits commentaires sur le vif sur les ferronniers, les coiffeurs du bord du lac peuvent agrémenter notre prestation.


Antsahamanitra :

Traduction : le champ parfumé. Le nom viendrait de l’odeur agréable que dégageaient les herbes qui poussaient. Quelque temps après son arrivée à Antananarivo, Gallieni y fit exécuter Rainiandriamampiandry, ministre et proche parent de Rainilaiarivony (Premier Ministre), et le Prince Ratsimamanga, oncle de la Reine, grand père du Feu Professeur Albert Ratsimamanga. On y trouve actuellement un amphithéâtre à ciel ouvert et un petit complexe culturel sportif de l’église protestante.

 
<< Début < Précédent 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Suivant > Fin >>

Page 6 sur 21

Copyright Chez Titi 2017 - Maison d'hôtes / hôtel à Antananarivo - MADAGASCAR

Tous droits réservés